Stress oxydatif : comment bien l’identifier pour mieux le combattre

Bien vieillir - Posté le lundi 30 août 2021

Dossier #14 Reportage

Le stress oxydatif, ou stress oxydant, est impliqué dans le vieillissement prématuré et dans un grand nombre de maladies notamment chroniques.

Il s’agit d’un phénomène naturel à tous les êtres vivants consommant de l’oxygène, mais dont les effets potentiellement dévastateurs peuvent être contrés par une bonne hygiène de vie, à commencer par le respect des recommandations nutritionnelles officielles. Connaissez-vous cependant les aliments à privilégier ? Savez-vous que la biologie préventive peut vous aider à mesurer ce stress oxydatif ?

À la différence du stress psycho-social, défini comme un ensemble de réactions physiques et physiologiques de l’organisme face à une situation d’agression, le stress oxydatif est une agression biologique, chimique, des constituants de nos cellules. Il trouve son origine, entre autres, dans la toxicité de molécules actives dérivées de l’oxygène que nous respirons, pourtant essentiel à notre énergie. Ces dernières sont des molécules très agressives qui altèrent les constituants et le fonctionnement des cellules, favorisant ainsi le vieillissement cellulaire et certaines maladies.

Quel est l’impact du stress oxydatif sur la santé ?

Le stress oxydatif apparaît dès que les agressions pro-oxydantes dépassent nos défenses antioxydantes.

Il s’agit d’un phénomène délétère silencieux mais qui peut parfois expliquer ou accompagner des situations de fatigue, des problèmes inflammatoires, une faiblesse immunitaire et un grand nombre de maladies en particulier chroniques comme la DMLA, le vitiligo, les maladies d’Alzheimer et de Parkinson ou la sclérose en plaques, certains cancers, le diabète, les maladies cardio-vasculaires, et plus largement les maladies de l’appareil digestif, broncho-pulmonaires ou encore rhumatismales inflammatoires comme  la polyarthrite rhumatoïde.

Comment réduire son stress oxydatif ?

Une oxydation anormale de notre organisme peut être limitée en évitant les conduites à risque, notamment « pro-oxydantes », comme l’exposition à la pollution, au tabac, à l’alcool, au soleil.

La lutte contre le stress oxydatif commence avant tout par une alimentation riche et variée en antioxydants, la pratique régulière et adaptée d’au moins 30 minutes d’activités physiques quotidiennes et une gestion optimale du stress psychosocial.

Soigner votre cadre de vie et votre hygiène de vie est donc primordial pour limiter la production de radicaux libres  et ainsi prévenir ou limiter l’apparition d’un stress oxydatif et ses conséquences sur votre santé.

L’important est de varier les fruits et légumes au quotidien et de ne pas hésiter à alterner formes et couleurs pour être certains d’avoir des apports d’antioxydants diversifiés.


Doser les paramètres du stress oxydatif par la biologie préventive

La biologie préventive permet d’objectiver la présence d’un stress oxydatif et d’évaluer son niveau. Plusieurs de nos bilans dosent des marqueurs spécifiques à différentes situations :

  • MiniCheck dose 7 paramètres parmi lesquels le zinc, le sélénium, les LDL oxydées et le Coenzyme Q10 ;
  • BasicCheck dose 16 paramètres, et complète le test précédent avec la mesure des vitamines A et E et du cuivre, qui peuvent également être des marqueurs de stress oxydatif ;
  • AgeCheck Femme et AgeCheck Homme permettent de mettre en évidence les effets du vieillissement en dosant des marqueurs spécifiques dont certains sont le signe d’un stress oxydatif

Information apportés par les marqueurs de nos bilans :

  • la CRP ultrasensible, dont l’élévation traduit l’existence d’une inflammation de bas grade ;
  • l’acide urique, les oligoéléments cuivre, zinc et sélénium, ainsi que les vitamines A et E, acteurs de la protection antioxydante et les LDL oxydées sont le reflet du niveau de stress oxydatif de l’organisme ;
  • la vitamine D, paramètre majeur de par ses multiples implications (santé ostéoarticulaire mais aussi immunité, inflammation, humeur, cognition…) ;
  • les hormones thyroïdiennes TSH et T3 libre (cette dernière représentant la forme biologiquement active et dont le taux dépend étroitement de la conversion de la T4 libre, elle-même conditionnée par une quantité suffisante de cofacteurs dont, notamment, fer, zinc, vitamines A et D), qui participent à la régulation de nombreuses réactions métaboliques ;
  • la ferritine, témoin des réserves en fer de l’organisme et indicateur d’une possible inflammation de haut grade ;
  • l’hémoglobine glyquée, dont le taux peut orienter vers un potentiel déséquilibre glycémique ;
  • l’homocystéine, acteur majeur des processus de méthylation indispensables au métabolisme cellulaire, dont le taux peut refléter une carence en vitamines B6, B9 ou B12 ;
  • l’IgG caséine, dont la normalité peut rassurer sur l’intégrité de l’épithélium intestinal et permettre d’éliminer l’hypothèse d’une hyperperméabilité (leaky-gut) ;
  • et enfin le coenzyme Q10, antioxydant majeur de l’organisme et dont le déficit, non exceptionnel, peut s’accompagner de troubles musculaires ou neuropsychiques.

Si la période estivale est souvent propice aux assiettes garnies de fruits et légumes, ne changez rien avec l’entrée dans l’automne qui approche ! Avec la reprise de septembre, il est important de conserver les bonnes habitudes alimentaires et un rythme de vie sain pour faire perdurer leurs bienfaits sur votre santé. Votre capital d’antioxydants en sera encore plus renforcé !