Les troubles digestifs ne sont pas une fatalité !

Alimentation - Posté le samedi 10 avril 2021

Dossier #11 Reportage

En France, une personne sur deux souffre de troubles digestifs. Maux d’estomacs, ballonnements, diarrhées, nausées… font partie de leur quotidien. Pourtant des solutions existent pour identifier la source de ces dysfonctionnements et tenter d’y remédier. Parmi celles-ci, la biologie préventive et la nutrition adaptée peuvent être d’une grande aide.

Troubles digestifs, de quoi parle-t-on ?

On évoque le terme de troubles digestifs fonctionnels lorsqu’il n’y a pas de lésion avérée. Ils se manifestent par un fonctionnement perturbé de l’appareil digestif qui peut se manifester de plusieurs manières :

  • des troubles touchant l’estomac appelés « troubles haut de l’estomac » ou « dyspepsie fonctionnelle ». Cette sensation de pesanteur, de « trop plein » qui peut être accompagnée d’une perte d’appétit, de nausées, de brûlures gastriques, d’éructations, de ballonnements ou d’une douleur au-dessus de l’ombilic, intervient pendant ou après les repas. Elle est fréquente puisqu’elle touche entre 5 à 40 % des adultes.
  • des troubles digestifs de l’intestin, appelés « troubles bas coliques », « colopathie fonctionnelle » ou « syndrome de l’intestin irritable », qui se manifestent par des ballonnements et des gaz intestinaux… S’il est normal d’émettre des flatulences, celles-ci peuvent aussi (plus rarement) être le signe de maladies inflammatoires comme la maladie de Crohn, la maladie cœliaque ou encore une intolérance alimentaire. 4 % des Français seraient concernés, cependant le diagnostic du syndrome de l’intestin irritable n’est pas aisé et cette valeur pourrait être largement sous-estimée.

Les troubles digestifs peuvent aussi être le point d’appel de maladies graves. Une consultation médicale s’impose en cas de survenue de selles noires, de vomissements abondants, de fièvre ou encore de perte de poids.

La moitié des Français concernés !

Ne vous sentez pas isolé ! Si rares sont les personnes de votre entourage à évoquer ouvertement leurs troubles digestifs, près de la moitié des Français en souffrent d’après un sondage IFOP de 2017. Pour la plupart d’entre eux, il s’agit d’indispositions de type douleurs abdominales et gaz fréquents (25 % des cas), ou d’un transit irrégulier (22 % des cas).
Les femmes sont plus sujettes à ces désagréments, puisque 54 % connaissent au moins un type de troubles digestifs, contre 41 % des hommes.
Toutefois, près de la moitié (46 %) des personnes concernées ne font rien de spécifique pour y mettre fin ! 26 % recherchent seuls une solution (en modifiant leur hygiène de vie) et 28 % font appel à un professionnel de santé ou ont recours à des compléments alimentaires.

Quelles sont les causes d’une mauvaise digestion ?

La digestion est un processus qui permet de dégrader les aliments et de les transformer en nutriments assimilables qui vont traverser la paroi intestinale pour entrer dans la circulation sanguine. Elle débute dans la bouche (avec l’action du broyage et de la salive), se poursuit dans l’estomac (sous l’effet de l’acidité des sucs digestifs), puis dans l’intestin (au contact des sucs digestifs provenant du pancréas et de la vésicule biliaire).

De nombreuses causes peuvent être à l’origine de l’irritation du système digestif :

  • une alimentation trop riche et copieuse ;
  • des aliments gras, salés, épicés, acides ou qui peuvent fermenter dans l’intestin (choux, pois, haricots secs…) ;
  • l’ingestion de boissons gazeuses, café et/ou alcool en excès ;
  • des intolérances alimentaires responsables d’hyperperméabilité intestinale (HPI) ;
  • le surpoids ;
  • le stress et l’anxiété ;
  • la grossesse ;
  • des maladies chroniques (comme le diabète de type 2) ;
  • la prise de médicaments (antibiotiques et inhibiteurs de la pompe à protons – IPP -notamment)…

Quelles sont les solutions ?

Soignez votre hygiène de vie

Quelques règles de vie, de bon sens, favorisent la prévention des troubles digestifs et permettent de limiter les situations désagréables. Parmi les recommandations les plus fréquentes, citons :

  • une alimentation variée et équilibrée, riche en fruits et légumes frais et pauvre en graisses et en sucres ;
  • de l’eau en quantité suffisante (environ 1,5 litre par jour), en dehors des repas de préférence ;
  • prendre le temps de manger, au calme, en mastiquant bien les aliments ;
  • éviter les aliments connus comme pouvant irriter le système digestif ;
  • éviter de s’allonger juste après le repas ;
  • bannir les vêtements trop serrés ;
  • pratiquer de l’exercice physique régulièrement pour faciliter le transit intestinal.

Apprenez à gérer votre stress

Le stress nuit au bon fonctionnement du système digestif. En effet, le stress est activé par le système sympathique, or ce dernier inhibe la digestion mais accélère certaines fonctions digestives (péristaltisme, sécrétions gastriques, dysbiose intestinale…). De plus, le cerveau et l’intestin sont liés (on parle de l’axe cerveau-intestin). Et comme cet axe est bidirectionnel, un intestin en mauvaise santé est générateur de stress… d’où l’importance de prendre en compte ce lien fondamental.

Identifier les facteurs de stress et apprendre à le reconnaître peuvent vous aider à vous en prémunir et ainsi limiter son impact sur votre santé.

La biologie préventive peut permettre de prévenir d’éventuelles altérations ou d’orienter leur prise en charge si elles sont déjà là. Notre bilan DigestCheck s’adresse aux personnes souffrant de troubles digestifs. Ce dernier propose en effet d’étudier les paramètres impliqués dans l’équilibre intestinal et ainsi potentiellement de vous aiguiller sur l’origine de vos maux.

Prenez en charge une éventuelle intolérance alimentaire

L’équilibre du microbiote intestinal et l’intégrité de l’épithélium peuvent être perturbés par l’ingestion d’un aliment immunologiquement mal toléré, qui entraîne une intolérance alimentaire, appelée aussi hypersensibilité ou intolérances de type 3, se traduisant par une altération de la muqueuse intestinale. Il s’ensuit une atteinte de l’épithélium intestinal, entrainant in fine une hyperperméabilité intestinale (HPI) qui favorise le passage de molécules alimentaires mal digérées et de toxines bactériennes dans la circulation sanguine.

Les troubles gastro-intestinaux (flatulences et ballonnements, diarrhées ou constipation, nausées, spasmes abdominaux) constituent un facteur d’alerte. Après avoir écarté le risque d’allergie alimentaire ou de maladie cœliaque, votre médecin peut vous prescrire un test de recherche d’intolérance alimentaire à IgG. S’il se révèle positif, la miseen œuvre d’une stratégie nutritionnelle sera nécessaire pour les éviter.

Les panels Nutritol proposés par Juvenalis permettent de doser les 4 classes d’IgG contre un certain nombre d’aliments. 5 types de panels sont disponibles, permettant de tester 25, 50, 50 Vegan, 100 et 270 aliments différents.

Prenez soin de votre microbiote intestinal !

L’intestin abrite de nombreux micro-organismes appelés microbiote. Quand ce microbiote est déséquilibré, c’est-à-dire qu’il y a une prédominance de certaines bactéries néfastes et une diminution d’autres bactéries favorables, ou que leur production de métabolites actifs est perturbée, nous sommes face à une dysbiose. Celle-ci peut être à l’origine de symptômes tels que :

  • des troubles du transit (constipation, diarrhée, ballonnement) ;
  • des maladies chroniques de l’intestin (maladie de Crohn, Rectocolite hémorragique…) ;
  • un syndrome de l’intestin irritable;
  • une hyperperméabilité intestinale ;
  • des intolérances alimentaires…

La diversité et la qualité de votre alimentation influencent l’équilibre de votre microbiote intestinal en favorisant le développement des bactéries bénéfiques pour le système digestif.

Certains aliments, dits prébiotiques, favorables au développement des « bonnes » bactéries, sont donc à privilégier : fruits et légumes frais, aliments fermentés, épices, légumineuses, oléagineux… À l’inverse, d’autres aliments sont déconseillés lorsqu’ils contiennent des quantités trop importantes de sucres raffinés (pain blanc, pâtes, riz blanc…) ou de protéines (viande, œuf, lait).

Si vous souffrez du syndrome de l’intestin irritable, d’intolérances alimentaires ou de maladies inflammatoires chroniques, il peut être intéressant de réaliser une cartographie de votre microbiote intestinal afin de savoir si vous présentez une dysbiose grâce au bilan Juvenalis Microbiote intestinal.

Cette cartographie complète permettra d’identifier et de quantifier vos bactéries intestinales. Elle pourra aussi potentiellement identifier la présence de pathogènes dans votre microbiote. Ces informations vous permettront de mettre en place des solutions pour rééquilibrer votre microbiote et de diminuer vos symptômes.